La maison d’édition Issekinicho a 2 ans !!!
En 2 ans nous avons publié 7 titres, 2 ont été traduits à l’étranger, un nouveau titre sort très prochainement et nous travaillons actuellement sur un gros projet de livre qui, nous l’espérons, sortira en octobre 2016.
Un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent, à ceux qui parlent et partagent nos sorties de titres autour d’eux.
On n’a jamais vraiment parlé du fonctionnement de notre maison d’édition, mais je trouvais que cet anniversaire était une bonne occasion de le faire.
Ce qui va suivre est donc une présentation de notre fonctionnement et (malheureusement) des nombreuses difficultés que nous rencontrons pour chaque titre (comme pas mal d’éditeurs d’ailleurs).
Donc si vous voulez tout savoir sur le fonctionnement d’un micro-éditeur, lisez la suite…
Notre parcours :
Avant de commencer, je voulais rappeler notre parcours en quelques lignes.
Nous sommes 2, Delphine et moi, illustrateurs depuis 11 ans, métier à temps plein. Nous avons dû réaliser chacun plus de 250 commandes d’illustrations (et continuons à illustrer) pour des éditeurs comme Bayard, Hachette, Nathan, Hatier, Larousse… Nous avons tous les 2 une formation de graphiste et j’ai travaillé en agence avant de devenir illustrateur.
Je voulais préciser ça pour bien faire comprendre que nous sommes dans le milieu du livre depuis de nombreuses années et que l’édition n’est pas une découverte pour nous en créant la maison d’édition.
Que fait-on dans la maison d’édition ?
Delphine s’occupe du site de vente (c’est elle qui code, la reine du PHP et du CSS), de la relation presse, elle fait les salons avec moi, soulève les cartons quand on reçoit des livres et on décide ensemble de la direction que prend la maison d’édition. Ça correspond à 20% de son temps de travail, le reste étant consacré à de la commande d’illustrations avec d’autres éditeurs.
Moi (Alex) je m’occupe du choix des titres, des devis imprimeurs, de la fabrication, du graphisme des livres et des supports de communication, de la relation presse, de l’envoi des livres, de la comptabilité (avec un comptable), et bien sûr avec Delphine de la réception des livres et des salons.
En gros la maison d’édition occupe 90% de mon temps, les 10% restant sont occupés à des commandes d’illustrations pour d’autres éditeurs. Horaires de travail 8h-minuit 7j/7, c’est une obligation vue la quantité de travail que ça demande.
Site – salon – librairie :
Nous vendons par 3 canaux différents : notre site, sur les salons et en librairie.
Quand il s’agit d’une vente sur notre site ou en salon nous gérons nous-même notre stock.
Pour la vente en librairie, le réseau étant complexe et demandant une logistique que nous n’avons pas, nous faisons appel comme beaucoup d’éditeurs à un distributeur et un diffuseur.
Le diffuseur a pour mission de présenter nos nouveautés au libraire, en espérant que celui-ci soit suffisamment motivé pour en commander (car tout ce qui est publié n’arrive pas forcement en librairie). L’équipe est constituée de plusieurs représentants chargés chacun d’une zone en France. Une fois les commandes de livres passées, celles-ci sont prises en charge par le distributeur.
Le distributeur gère les stocks de livres. Quand on imprime un livre, nous lui envoyons une partie du stock. C’est lui qui va centraliser les commandes libraires et envoyer les livres aux librairies. C’est lui aussi qui est payé par les libraires. Le distributeur nous paie ensuite (délai 3 à 6 mois). Oui, c’est pas immédiat.
Le libraire va réceptionner les livres, les mettre en rayon, et les vendre. Amazon est un libraire, nous ne gérons pas les stocks sur Amazon.
Ça a l’air simple comme ça, il suffit ensuite que les gens achètent le livre en librairie et hop, on touche de l’argent, on gagne notre vie et on peut investir dans de nouveaux livres.
Si seulement… en fait chaque étape apporte son lot de difficultés et il ne suffit pas de sortir un bon livre pour que ça marche.
1° difficulté :
Que le livre arrive en librairie.
On pourrait penser qu’une librairie se contente d’être un endroit où l’on trouve la totalité des livres qui sortent, mais il n’en est rien. Le libraire fait des choix, décide des quantités, des titres qu’il mettra en avant ou non. Si vous ne trouvez pas nos livres en librairie, plusieurs raisons :
– Le libraire n’en a pas voulu (pas intéressant pour lui).
– Le représentant n’a pas visité la librairie (il n’est pas superman, il ne peut pas faire toutes les librairies) et donc le libraire n’est pas au courant que le livre existe.
– Le livre a été en rayon, mais le libraire n’en a pas recommandé (ça nous arrive très souvent, au représentant de le motiver pour qu’il repasse commande).
Il ne suffit donc pas d’imprimer 10 000 exemplaires et se dire que les 10 000 arriveront en librairie, vous aurez la mauvaise surprise de voir à peine 15% de votre stock en rayon le jour de la sortie.
On pourrait penser que nos livres sont suffisamment originaux et beaux pour arriver facilement dans les rayons. Mais par exemple, pour le livre « Les saisons du Japon » qui est pourtant de superbe qualité, de nombreux libraires ont décidé de se contenter de prendre un présentoir de livres de coloriage Hachette, et ne pas s’intéresser aux autres éditeurs. Ouais ça fait mal…
2°difficulté :
Que le livre reste suffisamment longtemps en librairie.
Le libraire n’achète pas définitivement les livres, contrairement à d’autres marchandises. Si, au bout d’une certaine période, le livre ne s’est pas vendu, le libraire peut décider de le retourner au distributeur et être remboursé.
Le nombre de nouveautés étant complètement délirant, le libraire est obligé de faire de la place rapidement dans ses rayons, et pas de pitié, ça repart très vite. Certains livres disparaissent donc très vite. On estime que la durée de vie en librairie d’un livre est de 3 mois. Oui, 3 mois durant lesquels il faudrait être capable de tout vendre si on veut avoir l’espoir de gagner un peu d’argent !
3° difficulté :
Que les gens sachent que le livre existe.
On n’a pas toujours la chance d’être sur les tables des librairies. Le livre arrive en librairie, le libraire n’en a pris que 1 ou 2 et va tout de suite les mettre dans les étagères (genre en bas de l’étagère, l’endroit que personne ne regarde jamais) il a donc 95% de chance de ne pas se vendre et de revenir chez le distributeur. C’était un bon livre pourtant, pas de chance, personne ne l’a vu.
Nous avons donc besoin de faire savoir que ce livre existe.
> Par la presse : nous envoyons des exemplaires presse (service presse) en espérant que les magazines fassent un article (nous avons un budget promo très limité). On a eu la surprise de retrouver un exemplaire presse en vente sur Amazon, 2 semaines avant sa sortie officielle (certains journalistes n’en ont vraiment rien à foutre…).
> Sur nos réseaux ( blog, facebook, twitter… ) : en espérant que le public accroche et en parle autour de lui.
> Par emailing… etc…
Pour la pub, on oublie : on n’a pas les moyens de lâcher 2000 euros pour une pub dans un magazine.
Sans ce travail de relation presse, le livre est mort avant même d’être en rayon et n’a aucune chance de se vendre en étant uniquement en librairie.
4° difficulté :
Faire vivre un livre longtemps.
Comme je l’ai dit, un livre reste peu de temps en librairie. Une fois la sortie passée, les quelques chroniques et articles publiés, les libraires passent à d’autres et pas de chance si vous n’avez pas assez vendu. Le stock repart chez le distributeur dormir pendant longtemps (ou être détruit, pilonné*)
Il faut donc faire de nouveau de la promo quelques mois après, trouver une actu qui pourrait faire reparler du livre…
*Le « pilon », qu’est ce que c’est ?
Un livre revient donc très vite chez le distributeur, et son stockage coûte de l’argent (tous les mois). Si l’éditeur n’a plus de moyens pour en faire la promo, si les libraires décident de ne plus en prendre, le livre devient un poids. Il est donc détruit (c’est la mise au pilon) ou revendu à des destockeurs.
Et nous, que gagne-t-on sur un livre ?
Pour l’instant rien… Oui je vais être franc, nous n’avons pas encore pu nous payer depuis la création de la maison d’édition. Pas de salaire, pas un centime n’est sorti pour l’instant pour moi et Delphine. L’argent qui rentre finance les projets qui arrivent et nous permet de payer les charges et taxes très nombreuses et complètement disproportionnées… enfin bref.
Détails des dépenses :
Sur un livre, le diffuseur prend 9%, le distributeur prend 8% et le libraire entre 34 et 40%. S’ajoutent à ça, les droits d’auteurs, l’imprimeur, les frais de stockage, les coûts de promotion, les charges (50% de ce qui reste), les impôts (15% sur ce qui reste), la CFE, la TVA, les frais comptables et bancaires, les frais pour les salons (stands, transport…).
Sans vente en ligne sur notre site et sur les salons, nous serions déjà morts. C’est un système sans pitié. Ce sont les revenus de la vente en ligne et des salons qui nous permettent de publier et de proposer des livres de qualité. Si nous devions compter uniquement sur les ventes en librairie, ça serait impossible.
Va-t-on continuer ?
Oui ! Mais combien de temps, on ne sait pas. Nous avons encore des projets intéressants (on espère) à vous proposer. On travaille très dur pour que la situation s’améliore, même si petit à petit, on se rend compte que pas mal de portes nous sont fermées (libraire, promo…).
Bien sûr, il y a aussi des libraires géniaux qui nous soutiennent, des magazines qui sont toujours attentifs à ce que l’on sort, et des salons qui nous accueillent toujours à bras ouverts.
Mais si on ne trouve pas un équilibre, on n’hésitera pas à arrêter avant que cette belle aventure nous mette en danger financier. On n’en est pas encore là, on est des battants.
Voilà je suis désolé de ne pas vous faire un article plein de bonnes nouvelles, vous dire que l’on roule sur l’or, que l’on s’est payé une maison grâce à tous ces livres vendus.
C’est malheureusement une situation que beaucoup de petits éditeurs vivent actuellement.
On n’en parle pas, parce que ça n’est pas forcement intéressant pour vous. On veut vous proposer des beaux livres, le reste n’est pas important. Et puis c’est chiant les gens qui se plaignent.
En tout cas, on se démène pour vous proposer à chaque fois des trucs bien, c’est le principal.
En parler autour de vous, ça n’a l’air de rien, mais c’est super important pour nous !
25 Commentaires
O tanjôbi omedetô !
Cet article est vraiment intéressant et je vous souhaite bon courage pour la suite
J’ai déjà quelques ouvrages (je n’ai pas encore osé dessiner sur celui de coloriage, peur de gacher ), et suis tentée de m’en faire offrir un nouveau pour noël (y’a toujours quelqu’un qui ne sait pas quoi vous offrir, et ce sera l’occasion de faire parler de vous).
Bonjour
Wahouw c’est impressionnant de voir les coulisses de votre maison d’édition ! Je me doutais que c’était beaucoup de travail mais pas à ce point !
Dans les commentaires vous parlez d’un mini-catalogue, est-ce que lors d’une future commande, il est possible d’en demander 3 ou 4 (car j’ai 4 supers librairies autours de chez moi qui ne vendent pas -encore- vos livres) ?
Gambatte Kudasai !!!
Et merci pour tout !
Bonjour Mag,
Merci pour ton commentaire.
Et oui, pas de soucis pour t’envoyer quelques catalogues, c’est à ça qu’ils servent ! ( c’est un petit dépliant de 4 pages avec tout nos titres )
Si tu passes une commande, tu peux laisser un message au moment de la validation.
( mais patiente un peu, il va y avoir une nouveauté dans quelques jours ( quelques heures ? ) peut-être que ça peut t’intéresser… :p )
Coool !! ^^ J’espère qu’ils vont aimer l’idée et qu’ils vont réfléchir sérieusement à vous mettre en rayon
En effet, j’ai vu le dernier article… Ça va être loooong d’attendre le début du mois prochain pour commander Et du coup c’est parfait pour Noël tout ça ! Il est trop chou le sac ^^ Et le nouveau livre me tente pas mal
Bravo en tout cas !! ^^
Il y a tellement de métiers qui sont « vus et jugés de l’extérieur » ! Dans un tout autre domaine, j’en sais aussi quelque chose… Et aucun auto-entrepreneur ne vit au pays des bisounours. Cela implique forcément un certain volume de difficultés que tout un chacun a bien le droit d’exposer lorsqu’il s’agit de décortiquer l’envers du décors. Donc, merci pour cet article qui donne un véritable éclairage sur votre activité. Continuez, autant que votre situation le permet ! Courage à votre duo !
Si je comprends et adhère globalement à l’article, j’ai toujours du mal avec les entrepreneurs qui mettent en avant leurs 28 heures de travail par jour. Je trouve que ça toujours un côté bien putassier.
C’est bien de fêter son anniversaire mais c’est dommage de prendre sur son temps de sommeil pour écrire un article aussi long, aimerais-je ainsi souligner ; ce à quoi on objectera que ça fait partie de la promotion de la maison d’édition et donc des 32 heures de travail quotidien mais du coup ça explique pourquoi je trouve ça (moi, anonyme du net et encore plus micro, micro-éditeur) un peu putassier de parler d’horaires de travail dans ce cadre-là dans la mesure où TOUT ce qu’on fait est du travail (le sommeil aussi, si on y réfléchit bien, ajouterais-je et ces 8 heures en plus, c’est pour moi, c’est cadeau).
Voilà, je voulais juste râler parce que ça sonne toujours « je me saigne aux 24 veines pour rien et vous vous avez des horaires de bureau, vous avez de la chance » et ça donne un côté pleurnichard à une situation réelle qui autrement aurait eu toute mon adhésion (ce dont vous vous moquez, mais quand même, je suis aussi un acheteur potentiel).
Par ailleurs, parce que j’ai envie de parler, je pense que la vente exclusive sur le site est une solution pérenne, puisque les libraires qui veulent suivre peuvent toujours commander avec remise et que ça enlève les frais de diffusion/distribution, la visibilité en librairie qui apporterait des auteurs potentiels étant un mauvais argument puisque, comme indiqué, les libraires (sauf ceux qui feraient la démarche de commander) ne mettent pas en avant les livres et s’ils le font c’est pour une courte durée.
Je vous laisse, j’ai une sieste d’une heure à travailler.
Sanku kai : Où as-tu lu » je me saigne aux 24 veines pour rien et vous vous avez des horaires de bureau, vous avez de la chance » ? Tu projettes des choses qui n’existent pas. Nous ne nous occupons pas des autres, tu travailles 35 heures, tu as des vacances, c’est très bien, je suis content pour toi. Si je voulais ça, j’aurais pas choisi mon métier actuel. On n’a pas de vacances ni de 35 heures depuis 12 ans, alors tu sais…
Dans cet article, nous faisons le point, le bilan de 2 années de travail, les enjeux et les difficultés à relever.
On est francs et on est pas là pour vous faire pleurer ou quoi que se soit.
Tu as lu de travers, c’est pas grave.
La vente exclusive sur le site ? Mais tu te bases sur quoi ? Tu as nos chiffres de ventes ?
Là encore tu projettes des choses qui n’existent pas.
Pour qu’un livre sorte et soit de qualité nous avons besoin d’un mix des 3 ( sites – salon – librairie ). Un en moins et ce n’est plus jouable : c’est pas mon petit doigt qui me le dit, ce sont les chiffres.
Tu sais qu’aucun libraire ne commande en direct à un éditeur ?
Tu sais aussi que la gestion des retours serait ingérable, et même si on le faisait ça serait un temps de travail énorme en plus qui ne nous permettrait plus de créer ?
Tu sais aussi que la vente aux bibliothèques nous sera fermée ?
On a testé l’auto-édition pendant un an, on sait de quoi on parle, on connait ses limites
Je prends le temps d’écrire sur les sujets qui m’intéressent. On a écrit un article sans chialer pour faire le point car on est suivi par des gens qui s’intéressent à l’édition (auteurs, libraires, éditeurs et futur éditeurs).
Quand un article te détend et que tu es content, tu viens pas me dire que je perds des heures à l’avoir écrit…
Franchement…
Tout d’abord, bon anniversaire à votre petite entreprise ! Vous faites de très beaux livres tout les deux.
Cette article clair donne envie d’encourager les gens à acheter via le site.
Sur la question du financement participatif, j’ajouterai qu’il y a un gros travail en plus que les lecteurs ne prennent pas toujours en compte : en général, l’auteur se retrouve avec une pile hallucinante de dédicace et dessin de commission à faire. C’est une chose que de dédicacer devant des « vrais » gens en salon, et une autre que d’avoir à faire une pelleter de dessin sans voir le destinataire. Même si elles sont payantes, le prix facturé pour le dessin est rarement représentatif du labeur réel de l’auteur.
Alex, Delfine, vous avez BIEN RAISON d’expliquer ce qu’est la vie d’un ENTREPRENEUR, d’expliquer les charges, l’implication, les heures passées. Ce n’est pas pleurnicher que de communiquer votre enthousiasme à la tache et vos déceptions quand un livre est broyé par le circuit et qu’il n’a pas ses chances en librairie. Choisir de devenir éditeur ne signifie par qu’on devient un drone, acceptant un système sans rechigner.
En tant que lectrice, journaliste et mouche du coche ^^ je dirai qu’il y a quand même deux types de petits (micro ?) éditeurs :
– ce qui le font pour faire leur bouquin car personnes d’autres n’en a voulu (il suffit de regarder attentivement les allées des salons du livre ou de se rendre à des salons dit « indépendants »)
– ceux qui ont un concept, une ligne particulière et qui ont surtout envie de faire découvrir des auteurs, avec un gout pour entrepreneuriat.
L’équipe d’Issekinicho, est une des rares exceptions dans le milieu avec une maison d’édition crée, au départ, pour sortir deux de vos livres, qui à mon avis auraient pu trouver leur place chez la concurrence. La différence c’est aussi votre métier de graphiste et maquettiste qui a dès le départ donné des compétences qui font cruellement défaut à beaucoup d’éditeur-auteurs. Vous avez sortis de beau bouquin et eut envie de continuer d’en sortir avec ce que vous aimiez. C’est assez logique quand on suit vos aventures blogesque depuis quelques années de réaliser votre ouverture sur le monde et votre envie de partage.
En ça, votre maison d’édition a un positionnement très proche de celles plus grandes en taille.
Et je vous rejoins aussi sur la question de la vente exclusive. Je trouve que 1) ca ne fait pas sérieux 2) c’est une fermeture volontaire à une époque ou justement, l’important est d’être présent sur des réseaux différents
En plus, en temps que lecteur, j’ai un apriori très négatif si la diffusion d’un bouquin est limité à un site. Concrètement, ça fait très amateur, à moins de passer par une plate forme de vente (qui prend donc une comm).
Bref, vous êtes géniaux
Je vous souhaite bon courage, beaucoup d’énergie et un p’tit coup de pouce d’instances supérieures, chance ou providence pour que vos livres trouvent leur public.
Alors 28h ou 32h de travail quotidien ? Telle est la question ! :p
Cela dit, oui, vous avez raison : quand on crée une entreprise, TOUT ce qu’on fait est effectivement du travail.
Et pour le côté « pleurnichard », oui, effectivement, dans cet article, on s’est autorisé à se plaindre un peu ( sumimasen… )
On le fait parce que :
– Vu de l’extérieur, certains ont tendance à penser que ça se fait tout seul, qu’on a « de la chance » ( pas vous, apparemment vous connaissez bien les enjeux de l’entreprise et de l’édition ) donc expliquer un peu la réalité, on pense que ça ne fait pas de mal.
– On tient à montrer à ceux de nos lecteurs que ça intéresse les coulisses de l’entreprise.
– Sur ce blog, on a toujours aimé partager nos découvertes, nos voyages.… et nos galéres ( ça nous permet aussi d’analyser tout ça, de se remettre en question, d’avoir des avis extérieurs, d’avancer… )
– Et oui, effectivement, ça fait également partie de la promotion de la maison d’édition, comme tout ce qu’on fait d’autre ( articles, partage de photos et d’infos, séances de dédicaces, expos… )
Concernant la visibilité en librairie, même si nous nous en plaignons dans l’article, elle est quand même beaucoup beaucoup plus importante en passant par un diffuseur/distributeur, qu’en attendant les commandes directes avec remises des libraires. Donc pour l’instant, on va continuer avec ce système même si on remet souvent nos choix en question… À suivre…
…Encore moi…
Et puis, pour valoriser les librairies indépendantes qui font l’effort pour d’avoir vos livres, je vous suggère d’utiliser le site placedeslibraires.fr qui affiche les dispos des livres (un lien à côté de votre eshop ?). Ici, un exemple avec Neko Land http://www.placedeslibraires.fr/dlivre.php?gencod=9782954312545&rid=
On a justement fait une page il y a quelques jours qui renvoie vers « Place des libraires », c’est très pratique ce site !
http://www.issekinicho.fr/editions/a-propos/librairies/
Bien joué, je ne l’avais pas vu !
Salut !
Votre article est très enrichissant pour vos lecteurs.
En tant que libraire du voyage, donc très intéressé par vos parutions, je dois avouer que je possède vos livres seulement grâce au fait de vous suivre afin de connaître vos actualités. Je n’ai jamais eu écho par votre diffuseur de votre existence. Jamais (Je ne sais même pas qui c’est). Côté distribution, rien à dire, les livraisons sont assurées.
Merci Pascal !
On a la chance d’avoir des libraires comme vous qui nous connaissent via internet !
( notre diffuseur est Pollen, peut-être qu’il ne passe pas du tout chez vous ? )
Coucou,
J’adore vos livres même si j’avoue ne pas avoir les moyens (ni la places :)) de tous les avoir. Ayant créé une petite structure (qui n’a malheureusement pas survécu), je comprend pertinemment les difficultés que vous rencontrez.
Par contre, en lisant votre texte, je ne sais pas trop comment me positionner pour mon prochain achat : en direct pour plus de sous pour vous ou en parler à mon libraire pour qu’il en entende parler (au risque que ce soit une commande unique) ?
Vous en pensez quoi ?
En tout cas, continuez tant que vous en avez la possibilité, vous faîtes du super boulot.
Seb
Bonjour Seb, merci pour ton commentaire !
Le mieux ? Commander chez nous ET en parler à ton libraire !
Quand on envoie les commandes passées sur notre site, nous joignons toujours aux livres notre mini-catalogue, avec toutes les références des livres : parfait pour passer l’info à un libraire ou une bibliothéque !
Bien noté !
Bonsoir, avant tout beau travail et quel courage bravo. Pour la pub pourquoi ne pas aussi contacter les personnes qui parlent de livres sur leurs blogs. En les contactant et en envoyant le livre ils le liront et pourront en faire de la pub auprès des personnes qui les suivent ? C’est une idée qui passe mais connaissant des gens qui sont démarches pour parler des produits avec toute objectivité. Bonne soirée et continuez
Je suis bibliothécaire et connais donc bien le circuit du livre. Je trouve que vous l’avez très bien expliqué ainsi que les difficultés d’une petite maison d’édition, qui comme vous l’avez souligné, sont nombreuses.
D’un point de vue personnel (passionnée du Japon avec déjà 3 voyages au compteur), j’achète et j’offre vos livres. Kokekokko a aussi atterrit sur les étagères de la bib ou je travaille.
Bon courage pour la suite et quand même BON ANNIVERSAIRE !
Et sinon sur amazon vous pourriez vendre vous mêmes vos livres (en passant par le service « expedié par amazon » en leur laissant la logistique ou par vous mêmes) vous auriez plus d’argent vu les commissions dont vous parlez.
Dans ce cas là on revient en arrière, ça ne sert à rien de faire expédier par amazon, on a le stock on l’envoie nous même, même si la commande est passé sur amazon. Mais à ce moment plus de distributeur car c’est soit tout les sites de ventes + librairies soit rien avec lui Donc sans lui plus de disponibilité en librairie = plus de livre en bibliothèque ( les bibliothèques passent commande aux libraires ).
Ça revient à ne plus trouver d’auteurs car on intéresse plus personne quand on est pas dispo en librairie On a déjà vu les limites, pendant un an on a fait de l’auto-édition, tout ça on l’a déjà expérimenté
Vous savez le problème on le retourne dans tout les sens et les réseaux de vente on les connait.
Je suis sur la meme longueur d’onde que benpro, en lisant l’article je me suis dit « mais pourquoi ils ne font pas de campagne pour leur prochain bouquin ? »
Le but n’est pas de ne pas passer par des librairies, mais de faire des préventes avec un prix plus interessant pour vous car accompagné de goodies que vous pourriez proposer (dédicaces à la demande, caricatures etc..) et ensuite de faire la sortie commerce.
De plus en plus de groupe de musique le font par pledgemusic, ou il y a des précommandes un peu plus chères mais avec des bonus (vynil dédicacés par tout le groupe pour le prochain megadeth etc..).
Idem pour les bouquins ou kickstarter sert à avoir rapidement un pré-financement rapide avant l’édition.
Le participatif c’est une fausse bonne idée : 8% de com pour le site… Faut pas rêver, on a déjà fait une campagne de ce type quand on faisait de l’auto-édition, on connait déjà les limites de ce système.
On ne fait pas de participatif, pas parce qu’on n’est pas au courant mais parcequ’ on a déjà fait les calculs. On connait le potentiel du système, on connait notre portée médiatique, on sait ce qu’on peut en espérer.
Les vrais problèmes arrivent une fois le livre en rayon de librairie.
Salut !
Vous n’êtes pas tenté par une campagne de financement participatif pour votre prochain livre ? Cela devrait permettre de couvrir plus aisément les frais que votre système actuelle.
Mes 2 cents.
Hello,
le participatif, c’est déjà 8 % qui partent pour la plateforme. Donc ça rend déjà le projet moins viable.
En fait, ça ne règle aucun des problèmes que nous rencontrons, qui sont au niveau de la librairie.
On met déjà en place une souscription 1 mois avant la sortie des livres, qui permet de financer en amont les projets.
En fait, tu parles de faire des livres uniquement par le participatif et de ne pas faire de librairie, si j’ai bien compris ?